Ubundu (Tshopo) : échange crucial sur le trafic illicite de perroquets gris entre le Parc national Lomami et les autorités locales

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Ubundu (Tshopo) : échange crucial sur le trafic illicite de perroquets gris entre le Parc national Lomami et les autorités locales

Un échange significatif a eu lieu vendredi 19 juillet, à Ubundu, dans la province de Tshopo, concernant le trafic illicite de perroquets gris. La rencontre, qui s’est tenue à Ubundu-centre, a réuni une délégation du Parc national Lomami et le superviseur territorial de l’environnement. Cette discussion vise à renforcer la lutte contre ce commerce illégal qui menace une espèce emblématique de la région.

Les perroquets gris, aussi connus sous le nom de perroquets jaco, sont très prisés pour leur intelligence et leur capacité à imiter la parole humaine, ce qui en fait des cibles de choix pour les trafiquants d’animaux exotiques. Cependant, leur capture et leur vente illégales posent un grave problème de conservation et d’éthique.

Sur ce, la délégation du Parc national Lomami, conduite par le Directeur adjoint de la conservation, Jean-Pierre Mabika, a exposé l’ampleur du problème lors de la réunion. Selon JP Mabika, « Le trafic de perroquets gris a atteint des niveaux alarmants, menaçant non seulement la survie de l’espèce mais aussi l’équilibre écologique de notre région. Il est crucial que nous renforcions notre collaboration avec les autorités locales pour endiguer ce fléau. »

De son côté le superviseur territorial de l’environnement à Ubundu, Idriss Amisi, a exprimé sa préoccupation face à l’augmentation du commerce illégal de ces oiseaux. « Nous avons besoin d’une action concertée pour mettre fin à ce trafic. Il est impératif de sensibiliser les communautés locales et de renforcer les contrôles pour protéger notre faune, » a-t-il affirmé.

Durant l’échange, plusieurs mesures ont été proposées pour lutter efficacement contre ce trafic. Parmi celles-ci, la mise en place de patrouilles conjointes entre les agents du Parc national Lomami et les autorités locales, l’intensification des campagnes de sensibilisation dans les villages environnants, et la stricte application des lois en vigueur concernant la protection des espèces menacées.

La délégation du Parc national Lomami a également souligné l’importance de la coopération avec les organisations internationales de conservation et les agences de protection de la faune pour bénéficier de leur expertise et de leur soutien financier et technique.

Par ailleurs, les participants à la réunion ont convenu de se retrouver régulièrement pour évaluer les progrès réalisés et ajuster les stratégies en fonction des défis rencontrés sur le terrain. Ils ont également plaidé pour une meilleure coordination entre les différentes parties prenantes, y compris les forces de l’ordre et les autorités judiciaires, pour garantir une réponse plus efficace au trafic illicite de perroquets gris.

Cet échange à Ubundu marque une étape essentielle dans la lutte contre le trafic de perroquets gris dans la région de Tshopo. Les engagements pris par les parties impliquées témoignent d’une volonté commune de préserver cette espèce emblématique et de protéger la biodiversité de la République Démocratique du Congo. Les défis restent nombreux, mais la détermination affichée lors de cette rencontre laisse entrevoir des perspectives encourageantes pour l’avenir.

Le Parc national de la Lomami, créé depuis 1992 et déclaré officiellement en 2016, est situé à cheval entre les provinces de la Tshopo et du Maniema (Est de la RDC), avec une autre partie dans les forêts des bassins des rivières Tshuapa (centre-ouest de la RDC) et Lualaba (centre-est du pays). Il est le 9ème parc national de la RDC avec une superficie de 8.879 km² (887.900 hectares) de forêts humides tropicales de basse altitude avec des îles et des collines.

Bertin Al-bashir

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