Grand Inga : le nouveau contexte du Projet  expliqué aux communautés d’Inga, de Luozi, de Mpioka et de Gombe Matadi

Share this content:

Projet de grand enjeu énergétique, non seulement pour la RDC, mais aussi pour une grande partie du continent africain, le projet Grand Inga, une infrastructure qui doit fournir de l’électricité pour le pays est depuis des décennies difficile à réaliser.

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour sa non réalisation. Il s’agit entre autres de la question du financement et des bailleurs de fonds, des développeurs du projet, du manque de transparence longtemps décrié par la société civile qui œuvre dans le secteur de l’énergie en RDC, la liste n’est pas exhaustive.


 
Parmi ces organisations non gouvernementales qui œuvrent dans ce secteur, figure le Centre congolais pour le droit du développement durable (CODED), qui a lancé le lundi 22 juillet 2024, un atelier en faveur des communautés des agglomérations d’Inga, de Luozi, de Mpioka et de Gombe Matadi.
 
L’objectif de cet atelier organisé par le Coded est de sensibiliser ces communautés sur les nouveaux rebondissements de ce projet, mais surtout sur les impacts que cela peut avoir sur ces communautés, sur le plan environnemental, économique et social.
 
Selon l’Agence Ecofin, des banques de développement veulent relancer le projet Grand Inga. Alors que dans ses récentes déclarations le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, espérait avoir l’engagement de la Banque mondiale et celui de la Chine pour relancer le projet Inga, c’est plutôt au niveau du continent africain que les choses semblent évoluer pour réunir le financement nécessaire à ce gigantesque projet.
 
A en croire l’agence d’information Blommberg citée par Ecofin, cinq institutions de financement du développement se sont associées pour trouver un moyen de développer « le plus grand projet de production d’électricité au monde », le complexe hydroélectrique de Grand Inga, en République démocratique du Congo, qui est au point mort depuis des années. Bloomberg cite la Development Bank of Southern Africa (DBSA), l’Industrial Development Corporation, deux banques d’État sud-africaines, travaillent avec des institutions panafricaines, et la New Development Bank, l’organe financier des groupes de nations BRICS, regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la chine et la République sud-africaine.
 
Il convient de noter que le projet Grand Inga qui va exploiter l’énergie du fleuve Congo a été retardé à plusieurs reprises par la bureaucratie et les désaccords entre la RD Congo et ses partenaires. Il a été annoncé avec le soutien de la Banque mondiale et était censé fournir de l’électricité principalement pour l’exportation vers l’Afrique du Sud et pour les mines de l’Est du Congo.
 
C’est entre autres la raison pour laquelle le Coded milite pour accorder un quota d’énergie aux communautés locales du site Inga, augmenter la transparence dans la gestion du projet, mais surtout de rassurer ces communautés sur la minimisation des impacts négatifs du projet sur leur vécu quotidien.
 
Ruben Ns Mayoni

Laisser un commentaire