Un vent d’espoir souffle sur la province du Kwilu en République Démocratique du Congo (RDC) alors que 10 hectares de terres ont récemment été reboisés pour soutenir la conservation d’une aire protégée à Mangaï. Cette initiative marque un pas important dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des écosystèmes, tout en promouvant la biodiversité locale.

Cette initiative est dans le cadre du projet d’appui à la conservation de la biodiversité du DCRHM à travers des solutions fondées sur le droit de l’homme, avec l’appui de RRI, une ONG internationale de droit américain et de FONDS BEZOS. Il vise à restaurer les paysages dégradés et à créer un habitat propice pour les espèces menacées. Les efforts de reboisement sont centrés sur la plantation d’espèces d’arbres indigènes, adaptées aux conditions climatiques locales et cruciales pour l’équilibre écologique de la région.

Un Impact écologique et social

Les bénéfices de cette initiative ne sont pas seulement environnementaux. Les communautés locales, impliquées activement dans le projet, bénéficient également de cette démarche. Des emplois ont été créés pour les habitants, les sensibilisant par la même occasion à l’importance de la conservation et de la gestion durable des ressources naturelles.

Marie-Josée Lwamba, une agricultrice locale participant au projet, exprime son enthousiasme : « Ce reboisement n’est pas seulement une question d’arbres, mais d’avenir. Nous voyons déjà des signes de retour de la faune, et nous espérons que cela apportera aussi des bénéfices économiques durables pour nos enfants », a-t-elle déclaré.

Un modèle de collaboration

La réussite de ce projet repose sur une collaboration étroite entre les autorités provinciales, les organisations non gouvernementales et les communautés locales. Le financement provient de diverses sources, y compris des fonds internationaux dédiés à la lutte contre le changement climatique.

Jules Mfato Muwala, chargé de mission de l’ONG OCEAN souligne l’importance de cette synergie : « Nous avons apporté un appui à la conservation du Domaine de chasse et réserve à hippopotames de Mangai (DCRHM) par le reboisement de 10 ha de sites menacés afin de préserver les droits des communautés locales. Ces activités se sont déroulées au cours de la période du 08 au 22 juin de l’année en cours », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter :

« Une formation sur la cartographie participative a été organisée à l’intention de 26 participants dont 20 collecteurs des coordonnées géographiques par GPS formés pour la collecte des données sur le terrain dans deux sites sécurisés et reboisés ainsi que six cartographes ont été formés sur les principes d’élaboration de la cartographie participative », a-t-il conclu.

Perspectives d’avenir

Ce projet de reboisement au Kwilu pourrait servir de modèle pour d’autres régions de la RDC et au-delà. Il illustre comment des actions concrètes peuvent être menées pour répondre aux défis environnementaux et sociaux, tout en promouvant un développement durable.

Les responsables du projet envisagent d’étendre cette initiative à d’autres zones critiques de la province, avec l’ambition de reboiser plusieurs milliers d’hectares dans les prochaines années. Des formations et des ateliers sont également prévus pour éduquer davantage de communautés sur les techniques de reboisement et la gestion durable des forêts.

En rétablissant les écosystèmes dégradés et en soutenant la biodiversité, la province du Kwilu montre la voie vers une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Ce reboisement de 10 hectares est un premier pas significatif vers un avenir plus vert et plus prospère pour la région et ses habitants.

Bertin Al-bashir