Pollution de la Nature à Kinshasa : l’un des maux qui rongent la ville
La capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, fait face à un problème croissant de pollution de la nature. Cette situation alarmante met en péril la santé publique, l’environnement et l’économie locale. Un examen approfondi des causes, des solutions potentielles, des enjeux et des perspectives futures est essentiel de la part des autorités en charge de la nature et de l’environnement, pour comprendre l’ampleur de ce défi et les moyens d’y faire face.
Plusieurs facteurs contribuent à la pollution de la nature à Kinshasa, notamment les déchets solides, la pollution de l’eau, l’émissions industrielles et des véhicules ainsi que la déforestation.
C’est depuis une décennie que la ville de Kinshasa connaît une insalubrité gigantesque, dénotée par des poubelles disséminées dans presque tous les coins de la capitale. Et cela ne fait que polluer davantage la nature kinoise.
Des tas de déchets de bouteilles un peu partout, provoquent des odeurs nauséabonde qui en retour causent des maladies à la population, surtout ceux des ménages de bidon ville de Kinshasa.
Pendant la saison de pluies, ce sont ces déchets qui sont à la base de plusieurs inondations et des affaissements de terrain. Canalisés par l’appui des eaux de pluies, ces déchets polluent l’eau de quelques rivières sillonnant la ville.
L’ autorité en charge de l’environnement de la ville de Kinshasa, pendant le règne du gouverneur Gentiny Ngobila, avait dévoilé que la pollution plastique gangrène la mégapole de plus de 15 millions d’habitants.
« Les données récoltées par les experts indiquent que la ville de Kinshasa produit environ 10 000 tonnes des déchets solides par jour provenant principalement des ménages, des commerces ainsi que des industries », fait savoir Laetitia Bena Kabamba, alors commissaire générale chargée de l’environnement et de l’aménagement de Kinshasa, du gouvernement Ngobila.
Des études menées avec l’appui de l’Agence japonaise de développement (JICA), renseignent que les ordures en plastique représentent 12 % de l’ensemble. Un chiffre lié à l’accroissement de la production et de la distribution de produits de consommation jetables.
« Dans la ville de Kinshasa, les brasseries, les producteurs de boissons gazeuses et d’eau conditionnée, les usines pharmaceutiques et plusieurs autres entreprises fournissent de plus en plus de bouteilles et autres emballages plastiques », déplorait la commissaire.
Solutions Proposées
Pour remédier à cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées dont la mise en place d’un système de gestion des déchets efficace et durable, incluant le tri sélectif, le recyclage et la valorisation des déchets organiques; la construction et la modernisation des infrastructures de traitement des eaux usées pour éviter les rejets non traités dans les cours d’eau; encourager l’utilisation d’énergies propres et renouvelables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des industries et des transports; le lancement des campagnes de reboisement et renforcer les lois contre la déforestation illégale pour restaurer et protéger les écosystèmes naturels.
Cependant, des perspectives positives existent. La sensibilisation croissante des citoyens et des autorités locales aux problèmes environnementaux ouvre la voie à des initiatives communautaires et gouvernementales. La collaboration avec des organisations internationales peut également apporter des ressources et des expertises pour développer des projets de grande envergure.
La lutte contre la pollution de la nature à Kinshasa est un défi complexe nécessitant des actions coordonnées à tous les niveaux de la société. Avec une volonté politique forte, une sensibilisation accrue et des investissements dans des solutions durables, Kinshasa peut espérer un avenir plus propre et plus sain pour ses habitants et son environnement.
Bertin Al-bashir
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