RDC : Vers la création de l’autorité de la rivière Luapula et du Lac Moero
Lors de la treizième réunion ordinaire du Conseil des ministres du vendredi 13 septembre 2024, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a fait deux notes d’information portant l’une sur le projet de création de l’autorité de la rivière Luapula et du Lac Moero. L’autre note porte sur le processus d’adhésion de la RDC à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux.
Selon le compte rendu de la réunion du conseil des ministres, Ève Bazaiba a d’abord rappelé que la République Démocratique du Congo et la Zambie ont en commun une frontière naturelle constituée par la rivière Luapula qui tire sa source en Zambie et le lac Moero qui coule vers le Lualaba par la rivière Luvua dans le Haut-Katanga.
Cette zone qui fait partie du sous-bassin versant de la rivière Luapula et du lac Moero est victime depuis quelques années, des effets néfastes du changement climatique, notamment sur l’agriculture, la pêche, la navigation, l’élevage, l’approvisionnement en eau potable et l’électricité.
Ces impacts négatifs du changement climatique qui touchent tant la République Démocratique du Congo, par les deux provinces frontalières, le Haut Katanga et le Lualaba, que la République sœur de Zambie ont poussé les Ministres en charge de la gestion des Ressources en Eau de deux pays à réfléchir sur le processus de création de l’Autorité de la rivière Luapula et lac Moero pour soulager de manière durable les populations habitant ce sous bassin.
La gestion des ressources en eau devient un enjeu mondial de souveraineté, mais aussi de coopération au service du développement et de la paix. De ce point de vue, la coopération en vue vise notamment l’échange d’informations et des données ainsi que la gestion intégrée et durable des eaux transfrontalières, a martelé la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable.
S’agissant du processus d’adhésion de la RDC à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux, la ministre d’état Ève Bazaiba a indiqué que la République Démocratique du Congo est l’un des rares pays au monde qui dispose d’une immense potentialité en ressources en eau. Cela fait de lui un acteur incontournable dans le contexte actuel où l’eau est devenue une denrée rare, précieuse et stratégique pour l’impulsion d’un développement durable dans le monde.
Cependant, seuls 26% de la population congolaise ont accès à une eau potable et salubre. C’est dans ce cadre que la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux s’est engagée à soutenir les pays à renforcer les mesures prises sur le plan national, régional et international. Cela permettra d’assurer la qualité, la quantité et l’utilisation durable des ressources en eaux transfrontières dans une perspective de la gestion intégrée des ressources en eaux communes.
A en croire le conseil des ministres, cette adhésion à la Convention sur l’Eau, permettra à la RDC de bénéficier de son accompagnement dans la protection de ses immenses ressources en eau, dans la mise en œuvre des différents accords et protocoles sur les eaux transfrontières avec ses voisins et aussi dans plusieurs autres aspects notamment, dans l’application effective de sa Loi relative à l’eau.
Ruben Ns Mayoni
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