Exploitation illégale du bois à Bolomba : RENOI interpelle les autorités judiciaires
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 27 septembre à Kinshasa, le Réseau National des Observateurs Indépendants des Ressources Naturelles (RENOI) a dénoncé l’exploitation illégale du bois dans le territoire de Bolomba, dans la province de l’Équateur. Les entreprises COKIBAFODE et SCIFOR, deux acteurs majeurs de l’industrie forestière dans cette région, sont au cœur de cette illégalité.
Selon les données et informations de RENOI, ces entreprises opèrent en violation des lois en vigueur sur l’exploitation forestière en République Démocratique du Congo (RDC). Le réseau accuse COKIBAFODE et SCIFOR d’abattre massivement des arbres sans respect des quotas et des zones autorisées, à travers une exploitation non régulée qui menace gravement l’écosystème de Bolomba.
L’appel à la justice
A cet effet, le RENOI recommande au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete « de fixer l’affaire au tribunal compétent pour aboutir à un jugement, et veiller sur la cargaison pour qu’elle ne prenne pas une autre destination avant la conclusion du dossier».
Au gouvernement à travers le Ministère de l’Environnement et Développement durable, le RENOI exige « de transmettre les différents arrêtés portant résiliation, annulation et réhabilitation des contrats des concessions forestières au niveau provincial et local, et d’organiser des missions conjointes de suivi et d’évaluer dans les concessions concernées par les décisions de résiliation des décisions. Ce réseau recommande également de renforcer les missions des contrôle et suivi sur les activités d’exploitation dans le territoire de Bolomba », peut-on lire dans la note de position du RENOI.
La responsabilité des entreprises
COKIBAFODE et SCIFOR, pointées du doigt, ont déjà été impliquées dans des affaires similaires dans d’autres régions du pays. Le RENOI accuse ces entreprises de ne pas respecter leurs engagements en matière de durabilité et de pratiques responsables. « Ces sociétés exploitent nos forêts sans se soucier des communautés locales ou de l’impact environnemental », a déclaré Joseph Ndjibu, l’un des notables de Bolamba.
Enjeux environnementaux et sociaux
L’exploitation abusive du bois dans cette zone a non seulement des conséquences environnementales, mais affecte également les populations locales.
Le RENOI plaide pour que ces communautés soient indemnisées et que les ressources naturelles soient gérées de manière à garantir un développement durable. Le réseau a également souligné l’importance de l’implication de la société civile dans le suivi des activités d’exploitation forestière.
La justice en action ?
Suite à ces dénonciations, il reste à savoir si les autorités judiciaires réagiront avec fermeté contre les entreprises incriminées. Le RENOI, pour sa part, assure qu’il continuera de surveiller la situation et d’alerter l’opinion publique sur toute forme d’illégalité dans l’exploitation des ressources naturelles de la RDC.
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