Extraction de lithium en RDC : Entre opportunité économique et menace pour l’environnement

Extraction de lithium en RDC : Entre opportunité économique et menace pour l’environnement

La République Démocratique du Congo (RDC), dotée d’immenses ressources naturelles, se trouve à nouveau sous les feux des projecteurs avec la dispute de plus de 130 millions de tonnes de lithium dans le site de Manono, situé dans la province du Tanganyika.

Toutefois, cette richesse pourrait avoir des répercussions dramatiques sur l’environnement local si des mesures de protection ne sont pas rigoureusement mises en place.

Convoitise internationale et exploitation intense

D’après Jeune Afrique, le lithium de Manono est actuellement au centre d’un conflit entre deux géants miniers : la firme australienne AVZ Minerals et la société chinoise Zijin Mining. Ce minerai stratégique, prisé dans le cadre de la fabrication de batteries pour véhicules électriques, panneaux solaires et autres technologies durables, pourrait renforcer la place de la RDC sur la scène économique mondiale. Cependant, cette ambition industrielle soulève des préoccupations grandissantes concernant les impacts sur l’environnement.

L’extraction de lithium, bien que cruciale pour l’avènement des énergies vertes, est une activité fortement polluante. Les méthodes employées pour extraire ce métal, souvent à ciel ouvert, nécessitent d’importantes quantités d’eau, contribuent à la déforestation et déstabilisent les écosystèmes locaux. 

Dans une région déjà affectée par des décennies d’exploitation minière, cette nouvelle ruée pourrait aggraver la dégradation des sols et la pollution des cours d’eau, mettant en péril la biodiversité et les moyens de subsistance des populations locales.

Pollution des eaux et destruction des écosystèmes


L’une des principales préoccupations environnementales liées à l’extraction du lithium concerne la pollution de l’eau. Le processus de séparation du minerai des autres substances engendre l’utilisation massive de produits chimiques, pouvant se déverser dans les rivières et affecter les sources d’eau utilisées par les populations et la faune. 

En cela, les habitants de la région du territoire de Manono, qui dépendent des terres agricoles et de la pêche pour leur survie, pourraient être directement affectés par cette pollution.

Par ailleurs, la déforestation qui accompagne souvent les grands projets miniers contribue à l’érosion des sols et à la destruction des habitats naturels des espèces animales locales. Cette dégradation accélérée de l’environnement compromettrait l’équilibre fragile des écosystèmes déjà fragilisés par les pressions démographiques et économiques.

Ainsi, concilier exploitation des ressources naturelles et protection de l’environnement doit être de mise pour l’intérêt des générations présentes et futures. C’est ça le développement durable.

Bertin Al-bashir et Jeune Afrique

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