Gestion des déchets à Kinshasa : Et si on se tournait vers le compostage ?
Dans toutes les grandes villes du monde, la gestion des déchets est cruciale et constitue un problème de santé publique. Même si les déchets comme tels n’existent plus vraiment, à l’exception des « déchets nucléaires » qui posent encore des sérieux soucis de recyclage, les « déchets » sont en effet des matières premières secondaires, car ils peuvent servir à autre chose, une fois recyclés, économie circulaire oblige.
Le compostage, processus biologique comprenant plusieurs phases de dégradation et de transformation de déchets organiques, permettant d’obtenir un produit valorisable appelé compost, peut être recommandé aux Kinoises et Kinois. Le compost lui-même est le résultat du processus naturel qui transforme certains déchets en super-engrais pour potager, fleurs et autres légumes.
Si certains déchets peuvent être recyclés, d’autres par contre peuvent servir de « compost » à travers le compostage et être utiles pour l’amendement du sol, en lieu et place d’utiliser les engrais chimiques qui appauvrissent le sol et le rendent infertile dans la longue. Le compost est donc un engrais naturel. Avec le reste de nourriture et d’autres éléments, chacun peut monter son composteur et diminuer la quantité de déchets à s’en débarrasser.
Que mettre dans son composteur ?
Selon les experts de la Fondation Goodplanet, pour disposer d’un compost sain et plein de nutriments, il est essentiel de respecter son régime alimentaire. Bien qu’il n’ait pas énormément de restrictions, on ne peut pas alimenter son composteur de toute matière que l’on pense naturelle. Certaines matières ne se décomposent que partiellement, d’autres peuvent nuire aux espèces animales qui participent au bon fonctionnement du compost…
Compost, pourquoi faire ?
A Kinshasa en particulier, et en RDC en général, l’agriculture est pratiquée par plusieurs ménages, à grande ou à petite échelle. Les maraîchers disséminés à travers plusieurs coins de la capitale peuvent s’approvisionner en compost pour amender leurs champs et avoir une grande production sans recourir aux engrais chimiques.
Le compost produit par les uns et les autres peut contribuer à réduire la quantité des déchets jetés par les ménages dans les rues, rivières et autres cours d’eau, aggravant les risques d’inondations et de maladies dans la capitale.
Que peut-on mettre dans un composteur ?
Le schéma ci-dessous nous renseigne de ce qu’il faut mettre dans son composteur pour un bon résultat. On peut donc retrouver des fruits et légumes (peaux, pépins, trognons, noyaux, feuilles…) ; le marc de café ; les coquilles d’œuf ; les sachets de thé (en enlevant le fil, l’étiquette, l’agrafe et uniquement s’ils sont biodégradables) ; les coques des fruits à coques ; les fleurs et plantes fanées ; les déchets verts du jardin (feuilles mortes, branches…) ; la tonte de gazon (en petite quantité) ; les allumettes ; le pain (en petite quantité) et les cartons (non plastifié, non imprimé).

Au-delà de ce qu’on peut mettre dans son composteur, il faut éviter certains déchets comme les aliments d’origine animale ; les restes de repas ; les sacs biodégradables ; les gros morceaux de bois ; les bouchons de liège ; les papiers (essuie-tout, mouchoirs) ; les autocollants des fruits et légumes ainsi que la cendre.
Ces déchets sont à éviter car ils attirent des animaux indésirables comme les rongeurs et les mouches. Ils contiennent également des produits chimiques qui peuvent contaminer le compost, et mettent trop de temps à se dégrader, et cela peut ralentir le processus de compostage en gardant des parties non décomposées.
Ces déchets sont souvent traités chimiquement, fabriqués à partir de plastique qui ne se décomposent pas et peuvent contaminer le compost.
Ruben Ns Mayoni
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