COP16 : Les ONG congolaises appellent à un financement adapté pour la conservation de la biodiversité
Les organisations environnementales de la République démocratique du Congo (RDC) exhortent les bailleurs de fonds à faciliter l’accès aux financements pour des projets locaux et innovants. Une note de plaidoyer, transmise dimanche à l’Agence congolaise de Presse (ACP), réitère cette demande en marge de la Conférence sur la biodiversité (COP16) actuellement en cours à Cali, en Colombie.
« Les organisations de la société civile et les peuples autochtones de la République démocratique du Congo recommandent aux bailleurs de fonds, philanthropes et ONG internationales, de mettre en place des mécanismes spécifiques destinés à faciliter l’accès aux fonds pour des projets innovants et adaptés aux contextes locaux », indique la note.
Les signataires insistent sur l’importance de soutenir les initiatives de conservation menées par les peuples autochtones : « Les efforts de conservation de la biodiversité par les peuples autochtones sont évidents et devraient être reconnus, valorisés et surtout sécurisés au profit de leurs territoires ainsi qu’une sphère plus élargie », souligne le plaidoyer. Ils estiment que ce soutien est essentiel pour préserver les moyens de subsistance de ces communautés, souvent confrontées à des menaces comme l’exploitation illégale des ressources naturelles et les impacts du changement climatique.
Selon les experts, le financement de la biodiversité en RDC fait face à des défis majeurs. Ces derniers prônent des approches intégrées et participatives. Les Organisations de la société civile (OSC) appellent également le secteur privé à jouer un rôle actif : « Nous recommandons au secteur privé d’encourager les entreprises à intégrer des pratiques durables dans leurs chaînes de production, afin de réduire leur impact sur la biodiversité », ajoutent-ils.
Les défenseurs de l’environnement notent par ailleurs l’absence en RDC d’un fonds spécifiquement dédié à la biodiversité, comparable au Fonds Vert pour le Climat.
« Le manque d’un fonds spécifique pour la biodiversité est un vide à combler pour prendre en compte l’importance de l’enjeu aux niveaux mondial, régional, national et local », affirment-ils.
Enfin, signalons que ces ONG plaident pour la mise en place par le gouvernement Suminwa d’un cadre juridique et institutionnel propice aux financements internationaux, de manière à soutenir les initiatives nationales de conservation. En tant qu’hôte de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, riche en biodiversité, la RDC possède un potentiel unique pour attirer des financements pouvant contribuer à protéger cet écosystème précieux.
Bertin Al-bashir et ACP
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