Congrès : Vers l’élaboration d’un Plan Stratégique pour la gestion durable des tourbières
Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, était ce mercredi 11 décembre 2024, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au palais du peuple. C’est le traditionnel discours du Président de la république sur l’état de la nation. Comme il en est de coutume, le premier citoyen a passé en revue tous les secteurs de la vie nationale, dont celui de l’environnement.
Dans son discours devant la Nation, le président de la république a souligné que la préservation de l’environnement s’impose comme une priorité stratégique, indispensable à la qualité de vie des populations et à la pérennité des ressources naturelles. Il ne s’est pas privé d’évoquer les forêts, la biodiversité, les ressources minérales et hydriques qui figurent parmi les principaux atouts naturels du pays, qui conférent à la République Démocratique du Congo, un positionnement économique et géopolitique unique face aux crises environnementales mondiales.
Enjeux des tourbières et création du Couloir vert Kivu-Kinshasa
Félix Antoine Tshisekedi a souligné la nécessité d’une gestion durable des ressources dont dispose la RDC, en lien avec les engagements internationaux pris par le pays et les réformes significatives engagées dans ce sens.
« (…) Un processus d’élaboration d’un Plan Stratégique pour la gestion durable des tourbières a été lancé, visant à protéger cette ressource naturelle tout en générant des bénéfices pour le pays », a annoncé le Président de la république.
Avant d’ajouter, « le projet de création d’une aire protégée communautaire de plus d’un demi-million de kilomètres carrés, dénommée « Couloir vert Kivu-Kinshasa », marque
un engagement supplémentaire en faveur de la conservation ».
Pour Félix Antoine Tshisekedi, ce couloir vert est destiné à devenir la plus vaste aire protégée au monde, ce couloir vert contribue aux objectifs internationaux, tels que « l’initiative 30×30 » et « le Défi de Bonn ». Un couloir qui vise à préserver et à restaurer les forêts tropicales humides, les tourbières et d’autres écosystèmes cruciaux, tout en favorisant l’agriculture de conservation, indispensable à la résilience climatique et au développement durable.

Réformes pour tirer profit des financements climatiques
Le Président de la république a invité le Gouvernement à accélérer la mise en œuvre des réformes déjà engagées et d’en initier d’autres pour une gestion responsable des écosystèmes du pays et tirer profit des financements promis par les pays développés lors de la COP29 sur le climat, tenue à Bakou en Azerbaïdjan.
Dans la foulée, Félix Antoine Tshisekedi est revenu sur l’actualisation rapide de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), la gestion des risques climatiques et le verdissement du système financier congolais, l’adaptation aux changements climatiques, la mobilisation effective du secteur privé, la finance climatique, la gestion durable et transparente des ressources mobilisées, la gestion des déchets en tant qu’enjeu central nécessitant des actions concrètes pour réduire leur impact sur les écosystèmes et améliorer les conditions de vie des populations.
Gestion des déchets
Kinshasa et d’autres grandes villes du pays croupissent sous le poids de plusieurs tonnes de déchets non évacués, encore moins traités. C’est dans ce sens que Félix Tshisekedi a rappelé le lancement, depuis le mois d’août 2024, du Programme de gestion des Déchets d’Équipements Électriques, Électroniques et Pneumatiques (DEEEP). Ce programme devrait financer les opérations d’assainissement à travers le pays, grâce à la perception de l’éco contribution auprès de tous les importateurs de ces types d’équipements vers la RDC.
Toutefois, la question qu’on se pose est celle de savoir si cette écotaxe est payée, étant donné que Kinshasa en particulier devient de plus en plus sale comme si la ville n’était pas le siège des institutions.
Ruben Ns Mayoni
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