RDC : Un dialogue pour renforcer l’offre nationale d’actifs de carbone
Le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT) a organisé, pour la deuxième fois, ce mercredi 18 décembre à Kinshasa, un dialogue stratégique sur l’amélioration de l’offre nationale d’actifs de carbone. Cette initiative vise à mieux positionner la République Démocratique du Congo (RDC) sur les marchés mondiaux du carbone tout en intégrant les principes de la transition juste.
Conduite par Floribert Nyamwoga, consultant en marchés de carbone au Codelt, la réunion s’est déroulée en deux phases. La première a regroupé les représentants du Gouvernement et institutions publiques, tandis que la seconde a été dédiée aux acteurs de la société civile et défenseurs des droits des communautés locales et peuples autochtones.
Dans son intervention, Floribert Nyamwoga a souligné l’importance d’une approche inclusive :« Ce dialogue est une occasion pour placer les communautés locales au cœur de leur préoccupation et droit. C’est aussi une opportunité pour harmoniser les actions et mobiliser toutes les parties prenantes. La RDC doit se doter d’un texte qui va réguler le secteur. Le gouvernement n’a pas réfléchi sur l’offre de crédit carbone au niveau du pays. Mais pendant ce temps, nous réfléchissons sur comment renforcer l’offre nationale », a-t-il souligné.
Ce forum avait pour ambition d’identifier les défis entravant l’accès de la RDC aux marchés carbone; proposer des mécanismes pour intégrer la transition juste dans les projets carbone; favoriser une collaboration étroite entre les secteurs public et privé; renforcer la transparence et la certification des actifs de carbone.

Pour sa part, Jean-Claude Bomanza de la direction de la conservation de la nature au ministère de l’Environnement et Développement Durable, le marché carbone est un marché qui apporte un surplus dans le trésor public pour permettre le développement durable du pays.
« Le marché carbone en soi c’est aussi une sorte d’économie nationale qui permet au pays d’avoir des dividendes. Quant aux communautés locales, ce sont elles qui conservent et détiennent les terres, donc le gouvernement doit tenir compte de leurs efforts de conservation. Donc elles doivent être bénéficiaires de la vente des crédits carbone pour améliorer leurs conditions de vie », a-t-il précisé.
Un enjeu national
La RDC, grâce à ses forêts tropicales et ses tourbières, détient un potentiel immense pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. Toutefois, comme l’a rappelé le consultant Nyamwoga, « le pays doit surmonter les obstacles administratifs, financiers, juridiques et techniques pour devenir un acteur clé des marchés de carbone ».
Signalons qu’à la suite de ce dialogue organisé sous forme de focus groups, a permis de recueillir les avis des parties prenantes, la troisième et dernière étape sera celle de la tenue d’un atelier de mise en commun des résultats des Focus Groups, qui aura lieu ce vendredi 20 décembre 2024 à Kinshasa.
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