La RDC en marche pour conquérir les marchés de Carbone : Les résultats des Focus Groups consolidés pour de nouvelles perspectives du secteur

La RDC en marche pour conquérir les marchés de Carbone : Les résultats des Focus Groups consolidés pour de nouvelles perspectives du secteur

Un atelier de mise en commun des résultats de Focus groups axé sur l’amélioration de l’offre nationale d’actifs de carbone s’est tenu vendredi 20 décembre, dans la salle Garamba du nouveau bâtiment administratif du ministère de l’Intérieur à Kinshasa. Organisé par le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT), cet événement a réuni des représentants gouvernementaux, des acteurs privés et de la société civile, des experts et des communautés locales.

Avec ses forêts tropicales, ses tourbières et sa biodiversité, la RDC dispose d’un immense potentiel pour fournir des actifs de carbone. Pourtant, le pays est encore sous-représenté sur les marchés mondiaux. L’objectif général de ce dialogue était d’améliorer cette situation tout en intégrant les principes de la transition juste. Cette approche vise à garantir des bénéfices partagés équitablement, tout en réduisant les impacts négatifs sur les communautés locales vivant près des sites de projets carbone.

Floribert Nyamwoga, expert en marché de carbone, a souligné lors de son intervention que  :

« le marché carbone c’est un système des changes des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre qui sont certifiés dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. En fait les activités humaines génèrent des gaz à effet de serre et ces gaz à effet de serre ont résulté dans le réchauffement planétaire; on veut limiter le réchauffement planétaire en réduisant les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à ceux qui sont aujourd’hui. C’est ainsi qu’on a essayé de trouver des mécanismes pour inciter les gens à réduire leurs émissions. Et les réductions qui sont arrivées à réaliser, on peut leur délivrer des certificats. Et ces certificats, ils vont aller les négocier avec des personnes qui ne pourront pas atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions et qui voudraient compenser leur dépassement par les réductions qui ont été atteintes par d’autres projets.»

Et de poursuivre :
« (…) de manière un peu brute, c’est à peu près ça le marché de carbone. On a un échange des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre qui sont certifiés entre ceux qui ont réalisé des réductions d’émissions et ceux qui voudraient dépasser les niveaux qui leur sont assignés. Après, c’est beaucoup plus complexe que ça, évidemment, mais c’est ça la compréhension générale. Au niveau du pays, nous sommes dans un processus de mise en place de cadres juridiques, noté marché carbone. Où nous sommes aujourd’hui? Les questions sur le carbone ont commencé depuis les années 90. C’est depuis cette période-là que les gens se sont intéressés après la signature du protocole de Kyoto », a-t-il renchéri.

Les travaux ont été menés en trois groupes thématiques. Le premier a parlé de la gouvernance et cadre institutionnel, le deuxième a abordé la participation des communautés et le respect des droits humains, puis le troisième a réfléchi sur la mobilisation des ressources financières et techniques d’accompagnement. Chaque groupe a soumis des recommandations concrètes pour résoudre les problèmes identifiés et améliorer la gestion des projets carbone.

À l’issue des travaux, les participants ont adopté une feuille de route stratégique visant à améliorer la gouvernance et la transparence dans le secteur; accroître l’offre d’actifs de carbone certifiés; promouvoir des normes sociales et environnementales strictes. Un comité de suivi sera mis en place sous la coordination du CODELT pour assurer la mise en œuvre des recommandations.

Avec le soutien de ses partenaires notamment Olof Palme International Center et ROSCEVAC, la RDC est bien partie par le biais du CODELT, pour devenir un acteur clé dans des marchés de carbone. Ce dialogue marque une avancée importante vers un développement durable, inclusif et bénéfique pour tous.

Bertin Al-bashir

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