Changement climatique : Eve Bazaïba exige une action urgente des pays pollueurs pour sauver le climat
Eve Bazaïba, Ministre d’État chargée de l’Environnement et du Développement durable, a vivement critiqué les pays industrialisés pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Lors d’une interview récente accordée à des médias étrangers, elle a révélé que le G20 est à l’origine de 80 % des émissions mondiales de pollution, tandis que l’ensemble du continent africain n’en produit que 4 %.
« On doit identifier les causes du réchauffement de la planète et leur responsable. Ce sont les pays industrialisés. Le G20 est responsable de 80 % de pollution dans le monde. L’Afrique, dans son ensemble, ne produit que 4 %. Les 16 % restants sont produits par les pays à économie intermédiaire », a-t-elle martelé.
La Ministre Bazaiba a dénoncé l’inégalité frappante entre les pays pollueurs et les nations vulnérables, comme la RDC, qui subissent les impacts les plus graves du changement climatique. Elle a rappelé que les pays industrialisés, qui ont bénéficié des avantages de l’industrialisation, doivent maintenant prendre leurs responsabilités.
« Les pays pollueurs ont promis, il y a 14 ans, un soutien financier de 100 milliards de dollars par an. Cet engagement reste non tenu. Il est urgent de créer des fonds spéciaux distincts de l’aide humanitaire pour aider les pays en développement », a-t-elle insisté.
Eve Bazaiba a mis en lumière le rôle essentiel des forêts tropicales de la RDC, qui représentent 62 % des forêts humides du bassin du Congo. Ces écosystèmes sont vitaux pour la régulation du climat mondial, mais ils sont gravement menacés par la déforestation et d’autres activités humaines.
Par ailleurs, la ministre Eve Bazaïba a également salué les efforts de la RDC sur la scène internationale pour promouvoir la justice climatique.
« Nous avons soutenu la Colombie dans la reconnaissance des droits des afro-descendants pour la préservation de la biodiversité. Nous avons aussi appuyé les pays insulaires à intégrer l’écocide comme crime contre l’humanité dans le Statut de Rome », a-t-elle affirmé.
Bertin Al-bashir et La Prospérité
Partage :
Laisser un commentaire