Problèmes environnementaux : À quand la conscience collective ?
Le monde se réchauffe progressivement à cause des effets néfastes du changement climatique. Les problèmes environnementaux se multiplient partout à travers la planète, quand l’humain semble ne pas prendre la mesure de la chose. Les actions anthropiques sont à la base du dérèglement climatique, et l’homme ne prend pas réellement conscience de ce qui arrive à la planète.
Les canicules, la hausse ou la baisse du niveau des eaux, la perturbation des saisons culturales, avec soit une rareté des pluies ou carrément une abondance des pluies, la hausse des températures, la liste n’est pas exhaustive.
Malgré tout ce qui arrive à la planète, l’homme ne semble toujours pas se ressaisir pour changer son agir vis-à-vis de la nature. Et pourtant, « agir rend heureux », comme dirait Yann-Arthus Bertrand, Président de la fondation Goodplanet.
Engagement mondial et conscience écologique
Partout à travers le monde, politiques, gouvernements, ONG, société civile… cherchent des solutions aux problèmes environnementaux. Pendant ce temps, la crise climatique actuelle influence même la santé mentale, à en croire le psychiatre et psychothérapeute français Christophe André, qui constate que « c’est la première fois que l’humanité a une conscience aussi claire de sa dépendance à l’environnement et de sa responsabilité ».
Pour lui, « dans un premier temps, elle l’influence sur un aspect biologique puisque la santé mentale est très sensible à l’environnement, aux températures, aux perturbations climatiques et aux conséquences de ces perturbations », fait-il remarquer dans un entretien avec Goodplanet Mag.
Et d’ajouter, « le changement climatique peut également susciter de l’inquiétude chez les individus. Ce phénomène est appelé l’éco-anxiété, c’est-à-dire l’inquiétude liée à l’avenir climatique ».

Selon lui, « le plus étonnant est que l’éco-anxiété ne touche pas davantage de personnes et qu’elle n’incite pas plus de personnes à changer leur mode de vie. En réalité, c’est étonnant sans l’être réellement parce qu’on sait que, lorsque quelque chose inquiète les humains, soit ils accueillent cette inquiétude et modifient leur comportement, soit ils essaient de la chasser ou de la nier ».
Christophe André affirme cependant que « chez certaines personnes, le sentiment d’inquiétude climatique, mêlé au sentiment d’impuissance, entraîne des réactions plutôt dépressives et de désolation, menant au découragement et à l’inaction ».
Toutefois, les actions individuelles permettent aussi à chaque citoyen d’accepter les décisions politiques, qui imposent des mesures pour protéger l’environnement. Les comportements individuels jouent donc un rôle de préparation à la réceptivité face à des mesures plus contraignantes.
Agir permet de soulager l’inquiétude
Pour changer la donne en faveur de l’environnement, il faut agir, et agir vite et maintenant, car demain risque d’être trop tard. Les actions individuelles en faveur de l’environnement peuvent avoir un impact positif sur le bien-être psychologique. C’est ce qui fait dire à Christophe André que « agir permet de soulager l’inquiétude, même si ça ne solutionne pas toutes les sources d’inquiétude. C’est ce qu’on appelle l’agentivité, c’est-à-dire le sentiment que nos actes ont le pouvoir d’influencer notre environnement. Le moindre petit acte, que ce soit un acte écologique ou altruiste par exemple, joue sur notre bien-être psychologique », révèle le psychiatre.
Face aux problèmes environnementaux, des aspects positifs devront être observés dans les humains, car ils sont les premiers responsables de ces problèmes. Une conscience écologique devrait naître dans leur chef, étant donné que la fin du 20ème siècle représente une période durant laquelle l’homme dispose d’un maximum de moyens pour polluer et une conscience minimale de ce qu’était la pollution.

Les erreurs monumentales commises à l’égard de l’environnement prouvent que la conscience écologique était proche de zéro. Même si ce n’est pas toujours suffisant pour agir, aujourd’hui, la conscience écologique est en train de naître et devrait s’accroître pour lutter efficacement contre les problèmes environnementaux et apporter des solutions idoines.
Renforcer notre résilience écologique face aux problèmes environnementaux
Selon Christophe André, en psychologie, « la résilience me semble caractérisée par la capacité à être heureux. Il ne s’agit pas seulement de résister et de survivre, mais bien de considérer que la vie vaut la peine d’être vécue. Je crois que le plus important est de maintenir sa capacité à ressentir des émotions positives, en estimant que le monde est beau et que les humains sont globalement sympas mais qu’il faut les mobiliser car ils sont un peu endormis », souligne-t-il.
Pour Christophe André, la clé de la résilience est l’optimiste et qu’il faut garder en tête que tout n’est pas perdu. Il est crucial d’agir, pas seulement sous l’effet de l’anxiété, mais avec la conviction qu’on peut y trouver de la joie.
Les problèmes environnementaux sont présents, il nous fait donc agir, et agir dans la durabilité, pour les générations présentes et surtout futures.
Ruben Ns Mayoni
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