Est de la RDC : La guerre et son impact dévastateur sur la biodiversité dans la partie occupée par les rebelles du M23/AFC
Plus de deux ans déjà depuis que l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à un conflit armé qui menace non seulement les populations locales, mais aussi la richesse naturelle de la région. Le groupe rebelle M23/AFC soutenu par le Rwanda intensifie les combats dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, plus précisément dans les villes de Goma et Bukavu, chef-lieux des ces deux provinces. Pourtant, cette guerre a des conséquences graves notamment sur la biodiversité unique de cette région.
Le Nord et le Sud-Kivu abritent des parcs nationaux célèbres, comme le parc national des Virunga et le parc national de Kahuzi-Biega. Ces sites sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils abritent des espèces rares, comme les gorilles de montagne et les éléphants de forêt. Mais la guerre met tout cela en péril.
Pendant que les combats poussent les populations à fuir leurs villages, beaucoup se réfugient dans les forêts et les parcs, augmentant la pression sur les écosystèmes. Les rebelles et les groupes armés exploitent aussi les ressources naturelles pour financer leurs activités. Le braconnage, l’exploitation illégale du bois et l’extraction minière se multiplient.
Une biodiversité menacée
Au même moment, la faune et la flore souffrent directement des violences. Les animaux sont tués pour leur viande ou pour le commerce illégal. Les habitats naturels sont détruits par les camps de réfugiés et les activités minières. Les gorilles, déjà en danger, voient leur population diminuer encore plus et davantage.
Les rangers qui protègent les parcs risquent leur vie chaque jour. Plusieurs ont été tués dans des attaques. Sans protection, les parcs deviennent des zones de non-droit où la nature est pillée sans contrôle, et les groupes armés y élisent leur domicile.
Des conséquences à long terme
La destruction de la biodiversité aura des effets néfastes sur le long terme. Les écosystèmes des parcs nationaux sont fragiles. Une fois détruits, ils mettront des décennies à se reconstituer, si c’est encore possible. La perte de ces habitats menace aussi la survie des espèces endémiques de la région.
Par ailleurs, les communautés locales dépendent de ces ressources naturelles pour leur survie. Par conséquent, la dégradation des parcs aggrave la paupérisation de la population de l’Est de la RDC, en dépit des conflits.
En attendant le respect de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, au retrait des troupes rwandaises et de leurs supplétifs du M23-AFC, la communauté internationale doit agir pour protéger ces trésors naturels. Soutenir les rangers, lutter contre le braconnage et promouvoir la paix sont des étapes essentielles. Sans cela, la guerre du M23 risque de laisser une cicatrice indélébile sur la biodiversité de l’Est de la RDC.
La Rédaction
Partage :
Laisser un commentaire