Guerre des matières premières :  RDC, attention au scénario catastrophe à l’ukrainienne

Guerre des matières premières :  RDC, attention au scénario catastrophe à l’ukrainienne

Il n’est pas aisé de commenter un sujet aussi sensible que celui d’une guerre ou des guerres dont le soubassement reste le profit, et particulièrement l’exploitation « illégale ou illicite » des matières premières dont regorge le pays victime de la guerre.

Peu importe les termes qu’on peut coller à cette guerre : guerre d’agression, guerre d’occupation, guerre économique. La finalité pour tout cela, c’est l’exploration des ressources naturelles, minières du pays victime.

Depuis plus de trois décennies maintenant (+30 ans), l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à l’insécurité, avec comme leitmotiv, l’exploitation des ressources minérales de cette partie du pays riche en minerais critiques, stratégiques, recherchés : Coltan, germanium, or, cassitérite, la liste n’est pas exhaustive.

Derrière cette guerre, des millions de victimes et des familles entières écœurées et éplorées, à cause du profit. Des armées, milices et rebellions étrangères et locales se battent sur le territoire congolais cherchant les voies et moyens de s’accaparer de ces richesses par la violence et la guerre.

Résolution du conflit

Faudra-t-il aller chercher la solution sur le plan politique, diplomatique ou militaire? Les avis sont partagés pour trouver des solutions à cette guerre, dont les acteurs sont soutenus par certains pays voisins, le Rwanda en premier (Rwanda Défense Forces-RDF), cité nommément par plusieurs rapports des experts des nations unies, de soutien indéfectible au Mouvement du 23 mars (M23) et à l’Alliance fleuve Congo (AFC). 

Il y a quelques jours, les États-Unis ont sanctionné des responsables rwandais impliqués dans cette guerre. Est-ce un début de solution? Personne ne le sait réellement. Mais la politique de Donald trump, le président américain, c’est le tout profit pour l’Amérique d’abord, d’où « great America first, great America again », (re)donner à l’Amérique sa grandeur.

Ces sanctions sont-elles sincères ? Vont-elles avoir un effet sur la situation sur le terrain? Des questions qui restent parfois sans réponses, car personne ne sait réellement si ces sanctions sont véridiques et auront un effet sur le conflit.

Trump désillusionné par Zelensky

C’était sur routes les lèvres. Le président ukrainien devrait signer avec l’administration américaine, des contrats sur les minerais (stratégiques) de l’Ukraine, particulièrement les terres rares, un minerai stratégique dans l’évolution technologique, en échange de la paix et de la sécurité de l’Ukraine face à la Russie, qualifiée de « pays agresseur et occupant » par l’Europe et les États-Unis, comme le Rwanda d’ailleurs en RDC.

Mais ironie du sort ! Le président Zelensky a refusé d’endosser une telle responsabilité pour les générations présentes et futures de son pays. Au cours de leurs échanges, c’était un clash à la Maison Blanche entre les deux présidents. En définitive, les accords minerais contre sécurité et paix n’ont pas été signés entre les États-Unis et l’Ukraine.

Halte au piège ukrainien

On le dira jamais assez. La République démocratique du Congo est riche dans son sol et son sous-sol. Ce qui attise bien évidemment la convoitise de la part de ses voisins et d’autres puissances étrangères qui ont besoin de ces ressources naturelles, et particulièrement les minerais stratégiques et critiques, indispensables pour la transition énergétique et écologique.

Plongée dans la guerre depuis plus de trois décennies, la RDC cherche évidemment du soutien, de l’aide et de l’appui pour lutter contre « l’invasion rwandaise » sur son territoire. Le pays voudrait-il aller dans le même sens comme celui que réclamait les États-Unis à l’Ukraine, où même le schéma de l’Union européenne ? Le piège est tendu par « les grandes puissances » pour disposer des minerais de la Rd Congo.

Lors d’une sortie médiatique, le Président Tshisekedi appelait ceux qui veulent des richesses (minerales) de la RDC de venir les chercher par la grande porte, au lieu de passer par des voies frauduleuses avec effets d’entraînement sur la vie des populations congolaises (minerais de sang).

Les accords signés par les dirigeants le sont pour une dizaine, voire une vingtaine d’années, pendant que le mandat ne l’est que pour cinq ou dix ans s’il est renouvelé. Et donc, c’est la population qui paie le plus souvent le prix.

Éviter le piège de ressources contre la paix, c’est ce que Zelensky a fait, même si le pays est en proie à la guerre « d’occupation » par la Russie. La RDC est occupée par le Rwanda sous couvert du M23/AFC/RDF, dont deux provinces qui échappent ou presque au contrôle du pouvoir de Kinshasa. 

Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi devrait-il aller chercher la paix et la sécurité de son pays ailleurs ? Comment alors rétablir la paix sur l’ensemble du territoire national : option diplomatique, militaire, négociation? Difficile de déterminer à notre niveau l’option la plus plausible. Ce qui est vrai est que le congolais a besoin de la paix, et particulièrement dans la partie Est du pays dont la population est fatiguée des atrocités qu’elle a subies depuis des décennies (…).

La paix et la sécurité sont un gage de développement.

La rédaction

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