Réforme du secteur de l’électricité en RDC : le CODED consulte les acteurs clés sur la réglementation des énergies renouvelables
Dans le cadre de la réforme du secteur électrique en cours, le Centre congolais pour le droit du développement durable (CODED) a organisé, le lundi 24 mars à Kinshasa, une session de concertation avec les parties prenantes du secteur. L’objectif était d’échanger sur la réglementation des énergies renouvelables et présenter les éléments clés, neuf au total, d’une stratégie solaire nationale de la RDC.
Des représentants du secteur public, du secteur privé et de la société civile ont pris part à cette rencontre, dont l’enjeu principal était de recueillir des observations et propositions sur deux projets de décrets relatifs aux énergies renouvelables ; un document-cadre sur la stratégie solaire, l’un initié par le Ministère des Ressources hydrauliques, et l’autre par le CODED.
La République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un potentiel considérable en énergies renouvelables : solaire, éolienne, biomasse, biogaz… Pourtant, ces ressources restent largement inexploitées, faute d’un cadre réglementaire clair et de stratégies de promotion efficaces.
Pour combler ce vide, le CODED a présenté un projet de décret définissant les modalités, conditions et obligations pour le développement des énergies renouvelables.
Une feuille de route pour l’énergie solaire

Lors de son intervention, Me ÉricK Kassongo, Directeur exécutif du CODED, a exposé les neuf piliers de la future stratégie solaire nationale : Le photovoltaïque à grande échelle connecté au réseau (I) ; L’autoproduction et l’autoconsommation (II) ; Le renforcement du réseau électrique (III); L’innovation dans les technologies solaires (IV); Les usages productifs de l’énergie (agriculture, industrie…)(V) ; Les mini-réseaux solaires pour les zones rurales (VI); Les kits solaires autonomes (VII); La formation et l’emploi dans le secteur (VIII) et La fabrication locale d’équipements solaires (IX).
Dans son analyse comparative, Me Patrick Mandundu (ACERD) a salué l’initiative du CODED, soulignant l’urgence d’une réglementation adaptée.
« Contrairement à des pays comme le Sénégal ou le Maroc, la RDC ne dispose pas encore d’une stratégie claire pour exploiter son potentiel en énergies vertes. Cette réforme est une opportunité historique », a-t-il déclaré.
A travers cette concertation, une étape cruciale a été franchie pour mener vers l’adoption de politiques durables, capables d’accélérer l’électrification de la RDC tout en misant sur des solutions propres et innovantes.
Bertin Al-bashir
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