Assainissement de Kinshasa : Quand Daniel Bumba met à l’épreuve les bourgmestres
Ils ont tous répondu à l’appel du premier citoyen de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, le lundi 7 octobre 2024. Les autorités municipales étaient devant le gouverneur lors d’une réunion à l’Hôtel de Ville de Kinshasa. A l’occasion, Daniel Bumba a accordé 72 heures aux bourgmestres pour lui présenter, chacun en ce qui le concerne, un plan opérationnel de gestion des déchets de sa commune.
72 heures, c’est ce vendredi que le gouverneur de Kinshasa attend des bourgmestres les fameux plans opérationnels de gestion des déchets des 24 communes de Kinshasa.
Un plan de gestion opérationnel, quid ?
En effet, Un plan opérationnel est un document qui décrit les objectifs et les buts clés d’une organisation et comment les atteindre. Le document comprend des objectifs à court ou à long terme de manière claire afin que les membres de l’équipe connaissent leurs responsabilités et aient une idée claire de ce qui doit être fait.
Ainsi, les plans attendus des bourgmestres par le gouverneur Bumba vont s’inscrire dans les mesures déjà prises par le premier citoyen de la ville, à savoir la création des décharges intermédiaires dans les différentes communes selon l’étendue de celles-ci.
Selon une dépêche de la cellule de communication de l’Hôtel de Ville de Kinshasa, « les décharges ainsi collectées, seront transférées à des décharges finales à N’sele, Maluku, Mont Ngafula et Ngaliema dont la construction est programmée dans l’attente de la réouverture du centre d’enfouissement de Mpasa fermé depuis huit mois sur décision du procureur de la République de Kinshasa/Matete ».
S’attaquer à toutes les sources d’insalubrité
L’autre source d’insalubrité dans la ville de Kinshasa demeure les nombreuses épaves des voitures et véhicules abandonnées sur les grandes artères de la ville. Une fois abandonnées, ces épaves deviennent des dépotoires d’immondices qui rendent la ville de plus en plus sale. Les différents marchés pirates le long de grandes artères de la capitale sont une autre et importante source d’insalubrité de Kinshasa. S’attaquer à toutes les sources d’insalubrité ferait une œuvre utile pour le gouverneur Daniel Bumba Lubaki.
Toutefois, aucune réforme ou action, aussi salvatrice qu’elle soit, ne peut aboutir dans l’implication de la population qui doit s’approprier la réforme ou le projet. Dans le cas d’espèce, l’éducation environnementale doit être de mise dans le chef de la population kinoise qui pense que la personne qui viendra assainir Kinshasa doit descendre du ciel. Car il faut éliminer de la mentalité du kinois le dicton: « yo nde moto okobongisa mbok’oyo? », entendez, « c’est toi qui va développer cette ville ou ce pays? », quand vous reprochez quelqu’un qui jette un déchets dans la rue.
La rédaction
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