RDC : COSPAB plaide pour un meilleur financement de la conservation de la biodiversité
Dans sa Note de plaidoyer pour le financement de la conservation de la biodiversité en République Démocratique du Congo (RDC), le Cadre de Concertation des Organisations de la Société Civile et des Peuples Autochtones sur la Biodiversité (COSPAB), met en lumière l’importance cruciale de la biodiversité en RDC et les défis auxquels elle fait face. Et ce, après sa participation à la COP 16 sur la biodiversité.
RDC, avec ses forêts couvrant 155 millions d’hectares, « représente 62 % des forêts du Bassin du Congo », constituant un écosystème essentiel pour la séquestration du carbone et la régulation du climat. D’après COSPAB, les populations autochtones et communautés locales (PA&CL) subissent des pressions croissantes dues à l’exploitation des ressources naturelles, les projets d’extraction pétrolière et minière, ainsi que la création d’aires protégées qui ont souvent marginalisé ces communautés.
Les défis majeurs soulignés incluent le financement insuffisant des efforts de conservation, l’accès limité aux fonds internationaux, le manque de coordination entre les parties prenantes, ainsi que les impacts du changement climatique et des conflits armés. Malgré la giga-biodiversité du pays, les fonds dédiés à sa préservation demeurent largement insuffisants, tandis que l’absence d’un mécanisme de financement spécifique pour la biodiversité, à l’instar du Fonds Vert pour le Climat, est notée comme un manque à combler d’urgence, peut-on lire dans cette note.
À cet effet, le plaidoyer recommande au gouvernement congolais de renforcer les cadres juridiques et institutionnels pour faciliter l’accès aux financements, d’élaborer une stratégie nationale de mobilisation des ressources, et de promouvoir des partenariats public-privé. Il appelle également à renforcer les capacités locales, à inclure les communautés autochtones dans les décisions, à promouvoir la recherche et l’innovation, et à adopter des modèles de conservation fondés sur les droits humains.
Les recommandations visent à assurer la viabilité des aires protégées existantes tout en impliquant les communautés locales dans leur gestion, et à éviter l’expansion des aires protégées classiques, souvent marquées par des violations des droits humains. Le plaidoyer insiste également sur l’urgence de s’abstenir de projets extractifs qui menacent la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés locales.
La note de COSPAB conclut en appelant le gouvernement congolais à « s’abstenir de promouvoir des projets extractifs destructeurs » et à renforcer les capacités locales pour protéger cette biodiversité cruciale pour la planète entière.
Pour rappel, la 16ème Conférence des Parties sur la biodiversité (COP16) s’est ouverte depuis le 21 octobre dernier à Cali en Colombie et se clôturera le 1er Novembre prochain.
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