COP 29 : « Mettre l’humanité et notre planète au premier plan, au-delà des intérêts individuels » (Pape François)

COP 29 : « Mettre l’humanité et notre planète au premier plan, au-delà des intérêts individuels » (Pape François)

Dans un message 15 novembre lu par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) qui se tient à Bakou, Azerbaïdjan depuis le Lundi 11 novembre, le Pape François a exhorté les dirigeants de la planète à démontrer qu’il existe une communauté internationale prête à dépasser les particularismes et à placer au centre le bien de l’humanité et de notre maison commune, que Dieu a confiée à nos soins et à notre responsabilité. 

Le saint père a relevé que les données scientifiques dont nous disposons ne permettent pas d’attendre davantage et montrent clairement que la préservation de la création est l’une des questions les plus urgentes de notre époque. 

“Que le principe des « responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives » guide et inspire les travaux de ces semaines. Que les responsabilités historiques et actuelles se transforment en engagements concrets et prospectifs pour l’avenir, afin qu’un nouvel objectif collectif quantifié sur le financement du climat, l’un des plus urgents de cette conférence, puisse émerger de ces semaines de travail. Il convient de s’efforcer de trouver des solutions qui ne compromettent pas davantage le développement et la capacité d’adaptation de nombreux pays déjà accablés par une dette économique écrasante”, a martelé le Pape François.

Dans son message, le Souverain Pontife a souligné la question de la justice climatique, car pour lui, une nouvelle forme d’injustice est de plus en plus reconnue, à savoir qu’« il existe une véritable “dette écologique”, notamment entre le Nord et le Sud du monde, liée à des déséquilibres commerciaux ayant des effets sur l’environnement et à l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles par certains pays sur de longues périodes ».

En définitive, le Pape François s’est voulu interpellateur de la communauté internationale, dont les intérêts économiques et commerciaux prisent sur les intérêts de la préservation de la maison commune.


“En effet, il est essentiel de rechercher une nouvelle architecture financière internationale centrée sur l’homme [6], audacieuse, créative et fondée sur les principes d’équité, de justice et de solidarité. Une nouvelle architecture financière internationale qui puisse réellement garantir à tous les pays, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables aux catastrophes climatiques, des voies de développement à la fois à faible émission de carbone et à fort partage, qui permettent à chacun de réaliser pleinement son potentiel et de voir sa dignité respectée”, fait remarquer la saint père. 

Pour conclure son message, lanPape a invité les uns et les autres à travailler ensemble pour que la COP29 renforce aussi la volonté politique d’orienter ces ressources vers ce noble objectif pour le bien commun de l’humanité d’aujourd’hui et de demain. 

“Nous devons reprendre espoir dans la capacité de l’humanité à croire « qu’il y a toujours un moyen de s’en sortir, que nous pouvons toujours réorienter nos pas, que nous pouvons toujours faire quelque chose pour résoudre nos problèmes”, a-t-il conclu.

La COP29 qui va jusqu’au 22 novembre prochain doit déboucher sur un accord axé particulièrement sur un objectif financier pour l’adaptation aux effets du changement climatique, ainsi que les pertes et dommages.

La rédaction (Zenit)

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