Sud-Kivu : Silence inquiétant de la 33ème Région Militaire face à l’exploitation illégale dans le Parc National de Kahuzi-Biega
Dans le territoire de Kalehe, précisément dans le groupement de Ziralo, le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) fait face à une exploitation illégale croissante de ses ressources naturelles, un problème exacerbé par l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. Cette situation alarmante est dénoncée par plusieurs organisations environnementales, dont le Bureau d’écologistes pour les impacts environnementaux.
D’après Ladislas Witanene Milenge, program officer de la Congo Basin Conservation Society (CBCS), ce silence persistant de la 33ème Région Militaire du Sud-Kivu est l’une des principales causes de l’aggravation de la situation sécuritaire et écologique dans la zone. Depuis plus de deux décennies, des rapports d’alerte adressés aux autorités militaires sur les activités de braconnage et de déforestation dans le parc sont restés sans suite.
Classé parmi les sites les plus importants de la vallée du Rift Albertin et du Bassin du Congo, le PNKB est un sanctuaire unique pour la forêt tropicale humide et les gorilles des plaines de l’Est. Cependant, les groupes armés qui opèrent dans les hauts plateaux perturbent gravement la vie socio-économique des communautés riveraines et déséquilibrent l’écosystème du parc.
Les acteurs de la conservation appellent l’État à prendre des mesures urgentes, notamment l’application stricte des lois sur la protection de l’environnement, le contrôle rigoureux des activités d’exploitation des ressources naturelles et la sécurisation des populations locales.
Pour l’heure, le silence des autorités militaires compromet non seulement la biodiversité du PNKB, mais aussi les services écosystémiques essentiels qu’il offre à la région.
La Rédaction
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