La COP29 à « un moment critique »: cinq jours pour trouver 1.000 milliards
Pays riches et en développement ont repris lundi des négociations « à un moment critique » de la conférence sur le climat de l’ONU à Bakou, mais c’est de Rio et des dirigeants des 20 plus grandes puissances que le déblocage est espéré. Le fruit de la première semaine de tractations à la COP29 est quasi nul, de l’avis général.
Carnage économique
Les ministres sont arrivés lundi au stade olympique de la capitale azerbaïdjanaise pour tenter de passer à la vitesse supérieure et éviter un fiasco vendredi, au terme de la conférence.
« Cette réunion arrive à un moment critique: nous sommes à la moitié de la COP29 et les véritables difficultés commencent », a prévenu lundi matin le président azerbaïdjanais de la COP29, Moukhtar Babayev, cité par l’Agence France Presse (AFP), relayé par Goodplanet.
Selon les mêmes sources, dès son arrivée à Rio de Janeiro dimanche 17 novembre, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a sommé les pays du G20 (groupe incluant aussi Chine et Brésil) de montrer l’exemple et de trouver « des compromis » pour sauver la COP29.
Depuis des mois, lui et le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, visent particulièrement le G20, qui rejette les trois quarts des gaz à effet de serre.
« Sans réduction rapide des émissions, aucune économie du G20 ne sera épargnée par le carnage économique lié au climat », a redit ce week-end Simon Stiell, qui rappelle régulièrement que la maison de sa grand-mère défunte sur l’île de Carriacou (Grenade) a été détruite par un ouragan cet été.
Financer le climat à 1.000 milliards de dollars
L’objectif est d’inscrire dans le marbre onusien comment financer de l’ordre de 1.000 milliards de dollars par an d’aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permet de construire des centrales solaires, d’investir dans l’irrigation ou de protéger les villes contre les inondations.
L’Union européenne est le premier contributeur mondial, mais en période d’austérité, elle est peu encline à augmenter ses budgets internationaux.
Signe qu’une solution est envisagée à Rio lundi et mardi, le chef de la délégation brésilienne à la COP29, André Aranha Corrêa do Lago, est reparti de Bakou pour préparer le G20.
Les Etats-Unis de Joe Biden se veulent leaders pour sortir de l’impasse, à deux mois du retour au pouvoir de Donald Trump. Le président sortant est allé symboliquement dimanche en Amazonie, appelant à œuvrer « pour l’humanité »[…].
La rédaction (avec Goodplanet)
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