COP29 : La conservation doit promouvoir les langues locales (Dorothée Lisenga)

COP29 : La conservation doit promouvoir les langues locales (Dorothée Lisenga)

Activiste chevronnée dans les questions environnementales, et particulièrement dans les plaidoyers en faveur des communautés locales et peuples autochtones pygmées, Dorothée Lisenga est Coordonnatrice de la Coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD). 

Également Coordonnatrice de FACID, Dorothée Lisenga prend part depuis le lundi 11 novembre à la 29eme conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Bakou en Azerbaïdjan.

Sur place à Bakou, elle mène d’intenses activités pour plaider la cause de ses compatriotes peuples autochtones pygmées en isolement volontaire. 

C’est le cas du plaidoyer et du lobbying qu’elle mène pour l’accès aux fonds du Rainforest Fouandation Norway (RFN RDC) qui encourage la conservation des forêts et des écosystèmes en République démocratique du Congo (RDC).

Pour Dorothée Lisenga, la conservation doit se faire en langues locales qui doivent être boostées au niveau local et vulgarisées auprès des jeunes. 

« Les langues doivent être évolutives, dynamiques et être apprises et parlées par les jeunes. C’est dans les langues que se trouvent les éléments idiomatiques et on ne peut conserver que ce qu’on connaît. Si on veut par exemple conserver un arbre, on doit connaître son nom et ses vertus, si c’est un poisson ou une espèce quelconque, la même chose », a expliqué la Coordonnatrice de la CFLEDD. 

Pour promouvoir les langues locales, Dorothée Lisenga a également mené un plaidoyer à l’ambassade du Canada pour que ces langues soient évolutives et dynamiques, et qu’elles ne tombent pas en désuétude, ou soient uniquement parlées par des vieilles personnes ou un groupe de gens.

La conservation des écosystèmes qui doit passer par un dialogue entre les acteurs et les parties prenantes, doit privilégier l’apprentissage des langues locales qui sont parfois dominées par celles des voisins comme le lingala, le swahili, le kikongo ou le tshiluba (langues nationales), au risque que les langues des communautés locales et des peuples autochtones deviennent exotiques. Et pourtant, ces langues doivent être exotériques pour un bon bon dialogue et une bonne conservation des écosystèmes en RDC.

Ruben Ns Mayoni

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