Déforestation et droits de l’homme : Quand un film raconte la violation des droits des minorités 

Déforestation et droits de l’homme : Quand un film raconte la violation des droits des minorités 

En marge de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme et du 76e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, l’ambassade des Pays-Bas en RDC,  en collaboration avec l’Organisation congolaise des écologistes et amis de la nature (océan), a procédé à la projection du film sur les droits de l’homme « les gardiens de la forêt », en lien avec la protection des forêts. Ce film met en lumière le rôle crucial des peuples autochtones et des communautés locales dans la protection des écosystèmes forestiers dans le bassin de l’Amazonie, et particulièrement au Brésil au cours du règne du président Jair Bolsonaro.

Il renseigne également la violation des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales dans ce bassin. Le pont est vite jeté entre droit de l’environnement et droits humains dans les pays forestiers du monde.

Pour le Directeur du Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme (bcnudh), à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme, il faut « faire du droit à l’environnement un droit humain fondamental », avant d’interpeller les consciences sur les méfaits causés à la nature par l’homme. « La nature est en train de nous interpeller chaque jour et nous payons cash les affres que nous lui causons », a souligné Patrice Vahard.

Le président de la commission nationale des droits de l’homme pour sa part a indiqué que les droits de l’homme sont intimement liés aux droits à l’environnement. « La gestion des forêts est importante et renforce la cohésion, elle fait partie intégrante de l’agro-écologie pour la souveraineté de la RDC », à fait savoir Paul Nsapu.

De son côté, l’ambassadrice des Pays-Bas, Angèle Samura, s’est dite très satisfaite de célébrer les droits de l’homme en RDC en les liant aux droits de l’environnement. La RDC en tant que pays doté des ressources naturelles indispensables à l’équilibre climatique devrait combiner les droits de l’homme aux droits à l’environnement, déjà inscrits dans sa constitution en son article 53.


« On a vu dans ce film comment les droits des peuples autochtones, les droits des défenseurs des forêts sont bafoués. Dans le film, il est fait état de 2014 à 2022, ce sont plus de 600 activistes ont été tués, simplement pour défendre les droits des communautés locales », a évoqué René Ngongo, rapporteur au Conseil économique et social de la RDC.

Le film ainsi projeté a également mis en lumière les enjeux de la déforestation tant dans le bassin de l’Amazonie que dans le bassin du Congo, tout comme celui de Bornéo Mékong, trois tropicaux du monde qui jouent un rôle primordial dans la séquestration du carbone et dans la préservation de la biodiversité.

Par la projection de ce film, les organisateurs ont invité les uns et les autres à dire « Stop aux violences faites contre la femme et la jeune fille » et aux violations des droits des peuples autochtones et communautés locales qui défendent leur droit à l’environnement, tout étant intimement lié.

Plus encore, le film demande à « reboiser les esprits de la société » et lutter contre la déforestation.

Ruben Ns Mayonii et Ruth Kambaji

Partage :

Laisser un commentaire