Emballages alimentaires : Les fibres végétales sont-elles si vertueuses et durables ?

Emballages alimentaires : Les fibres végétales sont-elles si vertueuses et durables ?

C’est une question qui taraude les esprits. Quel type ou sorte d’emballage doit-on non seulement utiliser pour conditionner son produit, mais surtout pour préserver durablement son environnement ? Boîte en carton ou en papier, pots, fioles, étuis, bouteille, boîte de conserve, bocal, film plastique, sachet…parfois le choix est difficile à opérer. 

À Kinshasa en particulier et en République démocratique du Congo en général, outre le carton, le film plastique, l’emballage le plus répandu est le sachet. Et pourtant, selon les experts, le sachet ou le plastique met autant d’année pour se dégrader et est la cause de nombreux problèmes environnementaux à travers le pays et la capitale Kinshasa.

Dans les supermarchés de Kinshasa, on trouve des emballages de différents types: des sacs biodégradables, d’autres en plastique (communément appelé market), mais il y en a aussi en fibre végétale, de couleur blanche le plus souvent et servent à emballer le prêt à manger, saucisse et autres. Parce que c’est de cette catégorie d’emballage qu’il s’agit, les emballages alimentaires à base de fibres végétales sont-ils réellement bons et vertueux? 

Selon une étude menée en France par Consommation Logement Cadre de vie (CLCV), une association de défense des consommateurs et usagers, ces emballages peuvent contenir des substances nocives et ne sont pas forcément très durables, déplore CLCV, dans une étude publiée mardi 14 janvier 2025.

Dangerosité des fibres végétales 


Si les tests menés par l’association « ne témoignent pas d’une infraction sanitaire en l’état de la réglementation », ils révèlent cependant « une composition pas toujours très verte et beaucoup trop d’allégations susceptibles de prêter à confusion » pour des emballages à base de fibres végétales, perçus comme plus durables et moins dangereux pour la santé que les contenants en plastique à usage unique qu’ils remplacent.

Ces emballages sont souvent doublés d’un revêtement plastique pour les rendre étanches. Résultat: des « promesses exagérées » en termes de recyclabilité, souligne la CLCV. L’association dénonce par ailleurs une « confusion » dans l’emploi des termes « compostables » et « biodégradables ». Pour l’association, industriels et professionnels doivent faire preuve de davantage de transparence sur la composition de leurs emballages.

L’alternative

« Le remplacement des emballages jetables en plastique par d’autres à base de fibres végétales ne semble pas tenir ses promesses en termes de sécurité et de durabilité », résume la CLCV, qui préconise de privilégier les emballages réutilisables et le zéro déchet, « seule alternative réellement durable ».

Déjà confrontée au problème de gestion des déchets, la capitale congolaise devrait innover pour venir à bout des tonnes de déchets produites chaque jour.

Ruben Ns Mayoni

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