Grève des transporteurs en commun: Kinshasa épargné de quelques tonnes de dioxyde de carbone
Le lundi 20 janvier 2025, les habitants de la ville de Kinshasa se sont retrouvés sans moyen de transport en commun. Et pour cause, les conducteurs des taxis et taxi-bus ont observé un mouvement de grève déjà annoncé depuis le week-end dernier.
Le motif de cette grève demeure la grille tarifaire proposée par l’hôtel de ville de Kinshasa qui ne répond pas aux attentes des transporteurs en commun et jugée moins réaliste.
« Nous travaillons à perte. Les routes sont défoncées. Les embouteillages, n’en parlons pas. 1.000 FC ne peuvent pas couvrir les dépenses en carburant, en versement et autres charges, sans oublier les tracasseries policières sur les routes », a laissé entendre un conducteur d’un bus Mercedes 207, communément appelé « buende », rencontré au croisement des boulevards Lumumba et kimbuta dans la Commune de N’djili.
Une grève, un environnement préservé
Malgré l’impact négatif de la grève des transporteurs sur le quotidien des kinois, le côté positif de cette grève des transporteurs est que l’environnement de la ville a été préservé de quelques tonnes de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, un gaz à effet de serre qui pollue Kinshasa chaque jour. Cette pollution est exacerbée par les embouteillages monstres qui empêchent les véhicules de passer sans trop s’arrêter.
Par ailleurs, avec ces bouchons sur les routes de Kinshasa, la quantité de CO2 produite est presque multipliée par deux, si pas par trois, à cause des stationnements intempestifs dus aux embouteillages.
A certaines heures de la journée, l’atmosphère de la ville de Kinshasa devient très lourde à cause d’énormes gaz rejeté dans la nature par les véhicules en circulation, surtout que la majorité de ces véhicules, bus et voitures sont vieux de plusieurs années avant qu’ils n’arrivent à Kinshasa.
C’est ici le lieu de relancer le débat sur l’importation des véhicules de seconde, voire de troisième main, comme du temps de l’ancien premier ministre Matata Ponyo, qui avait interdit l’importation des véhicules vieux de plus de 10 ans.
La ville a été épargnée certes de plusieurs émissions de CO2 ce lundi 20 janvier, mais pour combien de temps?
Ruben Ns Mayoni
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