Énergie : La Zambie valide un projet d’interconnexion électrique à 270 millions USD avec la RDC
La Zambie fait face à une pression croissante sur son réseau électrique, aggravée notamment par une sécheresse qui frappe ses ressources hydrauliques. Le pays accélère les interconnexions régionales pour sécuriser l’approvisionnement et attirer les investissements privés. Le régulateur zambien du secteur énergétique a annoncé le mardi 6 mai avoir donné son feu vert à la construction d’une ligne de transport haute tension de 200 km entre le pays et la République démocratique du Congo.
D’un coût estimé à 270 millions USD, ce projet baptisé Kalumbila-Kolwezi Interconnector Project (KKIP) vise à renforcer le commerce régional d’électricité. La décision survient alors que la Zambie fait face à une crise énergétique sévère, aggravée par une sécheresse historique qui a réduit la production de ses barrages hydroélectriques.
En 2023, les autorités avaient demandé aux compagnies minières de réduire leur consommation. Le projet KKIP sera relié à une sous-station située sur le site de la mine Sentinel, opérée par First Quantum Minerals dans le district de Kalumbila. Il s’agit, selon Enterprise Power DRC – une société privée de négoce d’électricité impliquée dans le projet – d’une avancée cruciale pour sécuriser les approvisionnements électriques des deux côtés de la frontière.
Ce nouveau projet transfrontalier s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large d’intégration régionale menée par la Zambie. Le pays a lancé le mardi 22 avril un autre chantier d’interconnexion majeur avec la Tanzanie, dans le cadre du corridor Zambie-Tanzanie-Kenya (ZTK), visant à relier les réseaux d’Afrique australe et d’Afrique de l’Est. D’un coût total de 292 millions USD, ce projet est financé par la Banque mondiale, l’Union européenne et le Royaume-Uni. Il prévoit des échanges d’électricité à partir de 2027.
En multipliant ces interconnexions stratégiques, la Zambie cherche à sécuriser son approvisionnement, soutenir son expansion minière et attirer des investissements dans les infrastructures électriques. Le projet KKIP renforce cette dynamique en consolidant les échanges avec la RDC, riche en capacité hydroélectrique, et en posant les bases d’un marché énergétique régional plus résilient.Tiré de l’Agence Ecofin
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