Ouverture de la 2è édition du Forum National de la Société Civile sur l’énergie : « Le plus grand défaut chez nous est que nous n’avons pas un plan de développement intensif du pays » (Al Kitenge)

Ouverture de la 2è édition du Forum National de la Société Civile sur l’énergie : « Le plus grand défaut chez nous est que nous n’avons pas un plan de développement intensif du pays » (Al Kitenge)

A l’occasion de l’ouverture de la 2ᵉ édition du Forum National de la Société Civile sur l’Énergie (FNSCE), le mardi 20 août à Kinshasa, le stratège Al Kitenge a présenté une vue panoramique du secteur de l’énergie en RDC, 10 ans après. C’était lors des explications des points d’attention, au cours desquelles il a conclu en précisant que l’électricité est un bien économique.

« Le plus grand défaut chez nous est que nous n’avons pas un plan de développement intensif du pays. Ce qui fait que nous n’avons pas de plan de développement énergétique”, à fait remarquer Al Kitenge, qui a expliqué qu’en 2000, on a senti le besoin de découper le secteur minier et le libéralisé, sauf que n’importe tout géant a senti que cette libéralisation va engendrer absolument un besoin supplémentaire d’énergie. Une dizaine d’années plus tard, soit en 2014, on s’aperçoit que la situation devient grave.  Et donc il devient important de libéraliser le secteur de l’électricité pour être en mesure de répondre aux besoins des miniers. , une décision qu’on aurait pu prendre 14 ans plus tôt, à en croire Al Kitenge.

Et de renchérir : « (…) Et le plus grand projet d’électricité chez nous, c’est Inga 1 et 2, qu’on appelait Inga Shaba, parce que cette énergie était destinée à Lubumbashi et Kolwezi pour l’exploitation minière.

Lorsqu’on fait ce genre de projet, bien entendu, les travailleurs qui sont associés à ce genre de projet bénéficient de l’électricité de manière payante ou non payante, l’électricité étant par essence une matière commerciale », a-t-il précisé.

Pour le stratège Al Kitenge, l’idée de faire croire que l’on pouvait fournir l’électricité gratuitement est une erreur collective qui nous a coûté très cher jusqu’à aujourd’hui.

« La raison pour laquelle nous n’avons pas fait un bon suffisant en matière d’électrification dans notre pays, c’est parce que pendant très longtemps, nous n’avons jamais fait le lien entre la nécessité de l’économie avec l’électricité, ce qui nous fait croire que l’électricité pouvait devenir un bien social s’il ne l’est pas (Ndlr). Produire l’électricité a un coût, mêmement pour maintenir une bonne qualité de l’électricité. C’est important pour nous de nous rendre compte qu’il y a un certain nombre de paradigmes qu’on devrait être en mesure de faire évoluer », a-t-il conclu.

Sous l’organisation de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour le suivi des Réformes et de l’Action Publique (CORAP), ces travaux se tiennent durant 4 jours, soit du 20 au 22 août 2024, dans la salle de conférence de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) à la 11e Rue Limete à Kinshasa.

Le forum réunit des acteurs clés de la société civile, des experts en énergie, des représentants du gouvernement et des partenaires internationaux.

Bertin Al-bashir

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