Émissions fossiles de méthane en Afrique subsaharienne : baisse continue depuis plusieurs années (AIE)

L’Afrique subsaharienne enregistre une baisse continue de ses émissions fossiles de méthane, mais l’Agence internationale de l’énergie appelle à intensifier les efforts pour réduire durablement les émissions de ce puissant gaz à effet de serre. En 2024, les opérations liées aux énergies fossiles ont généré environ 6 millions de tonnes de méthane en Afrique subsaharienne, selon l’édition 2025 du Global Methane Tracker de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié ce mois de mai 2025. Environ 70 % de ces émissions proviennent du pétrole et du gaz, le reste des mines de charbon, principalement en Afrique du Sud.

Selon l’Agence Ecofin, la région affiche une baisse progressive des émissions de méthane liées aux énergies fossiles, notamment grâce au ralentissement de l’activité pétrolière et gazière au Nigeria, premier émetteur du continent. Toutefois, les intensités d’émission, c’est-à-dire les volumes de méthane émis par unité produite, restent très élevées. Elles sont environ deux fois supérieures à la moyenne mondiale dans des pays comme le Nigeria, le Congo et le Gabon.

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre responsable d’environ 30 % de l’augmentation des températures mondiales depuis l’ère préindustrielle, selon l’AIE. En 2024, les émissions de méthane liées à l’énergie ont dépassé 120 millions de tonnes au niveau mondial, portées par une production record de pétrole, de gaz et de charbon, et par des efforts d’atténuation encore insuffisants.

L’AIE rappelle que le secteur des énergies fossiles dispose de leviers rapides et rentables pour réduire ces émissions. Elle estime qu’une action ciblée permettrait d’éviter un réchauffement de 0,1 °C d’ici 2050, un impact comparable à l’élimination des émissions mondiales de CO₂ issues de l’industrie lourde.

Avec l’Agence Ecofin km