Énergie : Les défis de l’électrification de la RDC évoqués au cours d’un atelier
C’est un atelier qui a mis autour d’une table les experts étatiques et non étatiques du secteur de l’électricité en République démocratique du Congo. Organisé par l’ONG Resource Matters, cet atelier d’échange et d’analyse sur les défis de l’électrification de la RDC a voulu élargir le cadre de dialogue existant entre les parties prenantes, tout en analysant les défis liés à l’électrification de la Rdc et en identifiant les pistes d’actions prioritaires pour l’accélération d’un accès équitable et durable à l’énergie.
Fort de l’Objectif de développement durable (ODD) 7 qui exige de « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable », Resource Matters a voulu tenir le taureau par les cornes pour réfléchir sur la question de l’accès à l’électricité pour la RDC, en identifiant clairement les défis majeurs liés à l’électrification de la RDC, 10 ans après la libéralisation du secteur par le pouvoir public.
La présence du ministre d’Etat au développement rural, Muhindo Nzangi et celle déléguée à la Francophonie, Bestine Kazadi, outre les responsables de l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) et de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE), a enrichi les débats pour dénicher les défis qui bloquent l’électrification de la RDC.
« Le défi de l’électrification de la Rdc est immense mais pas insurmontable. L’exigence s’impose sur des solutions respectueuses de l’environnement, grâce à des partenariats durables développant les énergies renouvelables ou en construisant des mini réseaux solaires en milieux ruraux », a indiqué Bestine Kazadi, Ministre déléguée à la Francophonie dans son intervention.
Pour sa part, le patron du développement rural s’est questionné sur ce qu’il faut privatiser et ce qu’il faut mutualiser. « Devons-nous promouvoir l’hydroélectricité ou le photovoltaïque ? », s’est-il interrogé, avant d’ajouter « quel type d’électricité adopter ? ».
Pour le ministre Muhindo Nzangi, « il faut employer l’hydroélectricité là où il le faut et le photovoltaïque là où il est demandé, et non se consacrer à une seule source d’énergie ».

L’électricité étant la clé du développement comme l’a indiqué le Conseiller du ministre de l’industrie, il y a nécessité de mettre sur pied un Plan intégré des ressources énergétiques de la Rdc, en tenant compte des enjeux liés à la transition énergétique.
Pour les participants et les panélistes à cet atelier, les défis liés à l’électrification de la RDC sont immenses, allant du cadre légal au financement, en passant par le manque de données, le manque d’infrastructures, le taux d’accès à cette ressource, la fiscalité non incitative du secteur, l’immensité du pays, etc. Des défis que l’Etat ne peut pas relever seul, d’où le recours au secteur privé.
En organisant cet atelier d’échange, Jean-Claude Mputu, directeur adjoint et Me Jimmy Munguriek, Directeur Pays de Resource Matters ont poussé les parties prenantes à discuter sur les principaux obstacles à l’électrification de la RDC, examiner l’implication de la société civile dans le monitoring tout en définissant les pistes de solutions pour améliorer la coopération entre les parties prenantes et promouvoir des solutions innovantes et durables dans le secteur de l’électricité en RDC.
Il convient de rappeler que le septième ODD de l’ONU est au centre de des défis majeurs d’aujourd’hui mais aussi des opportunités de demain. Qu’il s’agisse de lutter contre le changement climatique, mais aussi de développer les emplois, les logements, les connexions, la sécurité, la production de nourriture, etc., l’accès de tous à une énergie durable est essentiel. Cet ODD constitue indubitablement une opportunité pour transformer les vies, les économies et la planète.
Ruben Ns Mayoni
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